Nick English soigne un whisky single malt, assis dans un confortable chesterfield en cuir avec un coussin Union Jack, dans sa nouvelle boutique confortable de Bremont sur Collins St à Melbourne. C'est le premier magasin australien de la marque, fondé par Nick et son frère Giles, qui , en peu de temps, est devenue la montre de choix pour les pilotes et le personnel militaire du monde entier, gagnant cette réputation pour leur engagement envers des montres surdimensionnées qui sont faites pour prendre une ceinture, avec leur héritage britannique stoïque fièrement sur affichage.
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« Tout est calqué sur le premier magasin que nous ayons jamais fait, à Mayfair, qui est plus grand, mais il y a une atmosphère détendue, semblable à celle d'un club », dit-il en regardant autour de lui, n'ayant mis les pieds dans le magasin que cinq minutes avant mon arrivée. "Je pense, évidemment, qu'ils doivent s'user", ajoute-t-il ouvertement.
Le magasin est très brillant - les nouveaux magasins ont tendance à l'être, mais l'affiliation de Nick avec l'Australie a commencé il y a près de 30 ans, lorsqu'il vivait dans une Ford Falcon de 67, à l'extérieur de l'hôtel Manly Pacific à Sydney.
Pendant environ quatre mois en 1990, il a passé ses matinées à surfer et ses journées à travailler au magasin de chocolat Darrell Lea sur George Street, et à économiser de l'argent. « Nous avons économisé assez d'argent pour remonter la côte et nous y avons fait tout le nécessaire. Vous savez, ce que faisaient les routards à l'époque », note-t-il avec désinvolture.
Maintenant, toutes ces années plus tard, et à peine le bidonville, il apporte sa part de Mayfair en Australie. «Je pense juste qu'en tant que deux pays, deux nations, nous partageons des valeurs très similaires.
"Sur cette base, et des Australiens que vous rencontrez au Royaume-Uni - ils viennent tout le temps dans notre boutique à Londres - nous avons pensé:" En fait, on leur doit quelque chose ici. ""
Les montres Bremont sont réputées pour leurs éléments de design, qui évitent les clichés et les arguments de vente faciles dont les autres marques sont si souvent victimes. Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait un Bremont pour tout le monde, Nick répond par un seul mot avant que je ne termine la question : "Non".
« Vous ne pouvez pas concevoir par le biais d’un comité. Giles et moi nous occupons de tout le design, donc nous n'allons pas à un groupe de 20 personnes et nous disons : « D'accord, concevons la meilleure montre. » Nous savons que nous n'allons pas plaire à tout le monde. Et je pense que dès que vous faites cela, vous diluerez ce que vous faites.
« Nous ne sommes pas une marque de mode, nous ne sommes pas vêtus de diamants, nous ne sommes pas surdimensionnés, nous ne sommes pas du bling, nous ne sommes pas du quartz, nous ne sommes pas massivement bon marché, nous ne sommes pas vraiment chers. Nous ne sommes pas beaucoup de choses.
Ce que montre Bremontsommes, cependant, a valu à l'entreprise de nombreux éloges, et tout a commencé dans un endroit appelé Henley-on-Thames.
« J'ai déménagé à Henley il y a environ 15 ans, et c'est à peu près à ce moment-là que tout a commencé; le côté atelier des choses. Et maintenant, si vous y allez, il y a deux installations principales là-bas. L'un est l'endroit où vous voyez tous les horlogers, les apprentis horlogers et les techniciens horlogers. Chaque montre y est assemblée. C'est en quelque sorte le QG avec la plupart des opérations.
A 15 minutes en voiture du siège de Bremont, cependant, et vous êtes dans leur deuxième installation, celle où les boîtiers et les mouvements sont fabriqués à partir de zéro. « Vous verrez une barre de métal entrer, des boîtiers et nos pièces de mouvement (sortir). Des choses qui ne se sont pas produites au Royaume-Uni depuis des décennies, donc c'est assez amusant à voir.
Revenons au magasin, et un article ressort comme un pouce endolori. Smack bang au centre de l'entrée placée là sans aucun doute pour un impact maximum est un vieux siège éjectable, clairement utilisé, d'un avion de chasse.
« C'est important parce que deux ou trois de nos partenariats durent depuis près de dix ans, et l'un d'entre eux est Martin Baker. Et c'était un partenariat vraiment important, et c'est toujours, pour l'ADN de la marque. Ils fabriquent 70 % des sièges éjectables des chasseurs du monde occidental. Pour nous, ils sont un partenaire crucial.
Peut-être le plus célèbre, l'animateur de talk-show de fin de soirée Jimmy Fallon a présenté à son ex-beau-père militaire un MBI à canon rouge dans le Tonight Show. Le MBI à canon rouge n'est disponible que pour les pilotes qui ont été éjectés d'un siège Martin Baker à un moment donné de leur carrière.
« La raison pour laquelle c'était intéressant pour nous, c'est que si vous regardez l'usinage de ce siège, ici, il est d'une qualité phénoménale. C'est quelque chose qui durerait des décennies dans un avion. Et quand ils tirent sur la poignée, ça doit marcher.
« Vous avez tous les tests de choc, les tests de vibration, le brouillard salin, les tests climatiques, ça continue encore et encore. Et nous avons fini par soumettre la montre aux mêmes tests. Au moment où Martin Baker était prêt, nous nous sommes retrouvés avec une montre basée sur cette chose ici, qui a à peu près changé la façon dont Bremont travaillait avec l'armée.
Et au sujet du nombre de pilotes qui portent un MBI ? « Quelques centaines », clame Nick. « Près de 7 600 personnes ont été éjectées, à ce jour. Cela fait beaucoup de familles heureuses », (un commentaire offert gaiement, mais avec une tristesse factuelle, quelque chose que Nick abordera plus tard).
L'implication de Bremont dans l'armée a également conduit à produire des montres pour les parties des forces de défense sur lesquelles le public est tenu dans l'ignorance. Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait des personnages à la James Bond avec un Bremont au poignet, l'anglais est aussi honnête qu'énigmatique.
"Absolument plein d'entre eux. Mais nous sommes sous NDA pour tous. Nous faisons beaucoup de trucs SAS, nous faisons beaucoup de contre-terrorisme, il y a beaucoup de choses dont nous ne pouvons pas parler.
L'affinité des frères anglais avec le ciel a commencé dès leur plus jeune âge, lorsque leur père, pilote de l'Air Force, les a emmenés dans les airs.
« Mon père a appris à voler avec l'Air Force, il a beaucoup volé là-bas. Et puis il y a eu probablement une période de sept ou huit ans pendant laquelle il ne volait pas à cause de jeunes enfants. Vous traversez un espace de votre vie où vous n'avez tout simplement pas le temps pour quoi que ce soit. Il est allé à une vente aux enchères, c'est dans les années 70, et a acheté cet avion de la Seconde Guerre mondiale. C'était une vente aux enchères de Christie's, et je me suis dit : « Mon dieu, c'est vraiment cool ». Il a levé la main et a fait une offre et a acheté cet avion, une chose de 1942 de la Seconde Guerre mondiale. Et j'ai pensé : 'Quoi ? Père?'
«Je savais qu'il volait et ce genre de choses dans le passé, mais je n'avais que sept, peut-être huit ans. Il a acheté cette chose, l'a démarrée et l'a ramenée du Yorkshire. C'était très cool, je me suis littéralement retrouvé à l'arrière avec lui, ce qui est phénoménal. Et puis nous avons grandi en allant à des émissions télévisées et en faisant d'autres morceaux avec lui.
Malheureusement, en 1995, une tragédie a frappé, lorsque l'avion piloté par le père de Nick s'est écrasé. Nick était à l'arrière et a survécu à l'incident. Son père ne l'a pas fait.
«Je me souviens d'avoir décollé, je me souviens avoir fait toutes les démonstrations en vol, je me souviens d'être allongé sur le terrain, je me souviens avoir été vraiment écrasé et j'ai été transporté par avion à l'hôpital. Mais je ne me souviens pas des 20 dernières secondes de l'accident.
"Je suis sûr qu'il est enterré quelque part là-dedans, et s'il sort, l'enfer se déchaînera."
Pour Nick, le rétablissement ne pouvait pas venir assez vite, et sa lèvre supérieure raide britannique imperturbable montre quand il décrit sa sortie de l'hôpital, après avoir cassé 17 os et perdu son père bien-aimé, comme une " histoire drôle ".
« Je venais de sortir des soins intensifs; J'étais en soins intensifs pendant des semaines et des semaines. Je suis sorti et - c'est National Health, ce n'est pas l'environnement le plus salubre - j'avais ce service, et j'étais le seul par terre coincé dans ce service. Je suis sorti des soins intensifs et j'avais ma propre chambre. Je me suis dit : "Ce n'est pas si mal, j'ai une télé." Et j'ai pensé: "C'est plutôt cool."
"Et puis Giles est entré, avec notre meilleur ami commun. Il est venu et a collé la page trois de The Sun (connue pour son portrait de femmes seins nus) sur le mur. Je venais littéralement de sortir des soins intensifs, et la sœur de la salle est entrée et m'a dit : « Si tu vas assez bien pour regarder ça, tu es assez bien pour aller dans la salle principale », et j'étais retiré après 12 heures. J'ai appelé Giles et lui ai dit : "Tu dois me sortir d'ici." Alors je me suis déchargé.
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Pour certains, un accident comme celui de Nick serait un traumatisme trop horrible pour se remettre. Lui et Giles, cependant, décidèrent d'utiliser la tragédie comme tremplin.
«Souvent, vous avez besoin d'un petit coup de pouce pour faire les choses dans la vie. Un catalyseur, un point de basculement, peu importe comment vous l'appelez. Pour nous, c'était notre père. Nous avons toujours pensé que nous allions finir par travailler avec notre père. C'était un entrepreneur, il avait des compétences en ingénierie, alors nous avons toujours pensé qu'un jour nous finirions par travailler avec lui.
« Il est mort à l'âge de 49 ans, il était donc très jeune. Et soudain, il n'était plus là.
"Pour Giles et moi, c'était le genre de point de basculement que nous avions, c'était comme:" En fait, allons-y et faisons quelque chose vous-même. " La vie était soudainement très, très courte. "
La première chose sur la liste de Nick était de créer une marque qui était intrinsèquement britannique dans tous ses aspects, pour donner aux Suisses, en particulier, une course pour leur argent non seulement en termes de qualité, mais de transparence, quelque chose qui n'est pas souvent noté dans l'insaisissable et opulent monde des montres haut de gamme.
« Prenez des cas par exemple », déclare-t-il. « C’est là qu’il y a beaucoup de fumée et de miroirs dans l’industrie. Croyez-le ou non, la plupart des étuis ne sont pas fabriqués en Suisse. Ils sont fabriqués ailleurs.
« Je ne vais pas citer de noms, mais j’ai tout vu. Et ce que nous faisons au Royaume-Uni, vous pouvez vraiment aller voir cette barre de métal (entrer) et ce boîtier sortir. Et c'est fait par des gens qui travaillaient dans l'industrie de l'armement, ou en Formule 1, l'industrie médicale, ce sont en quelque sorte des personnes que nous avons pour Bremont.
« Et la passion qu'ils mettent dans ces choses signifie que nos cas sont très complexes. Si vous avez démonté ce cas Martin Baker, il y a tellement de parties. Et c'est un cas très, très difficile à faire. C'est un cas très difficile à usiner, nous avons quelques tours CNC à 11 axes pour le faire; des machines à un million de dollars, pour faire autant d'angles différents.
« Si vous prenez un boîtier normal de n’importe quelle marque, je dirai que la plupart d’entre eux sont des boîtiers en trois pièces sans aucune facette intéressante dessus, ou tout tourne autour du cadran. Mais en fait, quand vous voyez un joli boîtier, qui est magnifiquement conçu, il est ingénierie. Un cheveu humain fait 50, 60 microns. Et ils usinent régulièrement jusqu'à trois ou quatre microns. Et chaque cas que nous réalisons est identique, en termes de finition et en termes de taille, car tout est automatisé.
« Nous n’avons pas d’équipement hérité, donc ce sont des trucs très nouveaux. »
Avec une idée, une vision pour son exécution et un plan pour le rendre populaire, il ne manquait qu'une chose à Nick et Giles à la fin des années 90 avant que Bremont puisse se concrétiser : le nom « Bremont ». Comment ils sont arrivés sur un nom français pour une entreprise anglaise, implique une réserve de carburant vide, un champ de pois et un personnage qui est rapidement devenu leur muse improbable.
« Notre nom de famille est anglais. Alors, vous voyez une marque horlogère britannique appelée English ? Je pense que l'ironie aurait été perdue pour pas mal de gens. Nous ne voulions pas non plus acheter une marque. Toute l'industrie regorge de marques qui étaient mortes il y a 50 ans en train d'être revigorées, puis tout le monde dit qu'elles ont cette histoire incroyable de 150 ans. Nous ne voulions pas faire ça, alors Giles et moi, (pour les) trois premières années de démarrage de Bremont, nous n'avions pas de nom du tout.
«Quand nous avons dû vraiment commencer à penser à un nom, cela s'est traduit par ce voyage que nous avons fait à travers la France. Nous avons été très, très chanceux en tant qu'enfants et j'espère pouvoir faire de même avec mes enfants en termes de responsabilité. Mais j'aurais 17 ou 18 ans, Giles aurait 15 ou 16 ans, et nous dirions à notre père, "Nous partons pour l'Europe", et nous ferions voler un vieil avion des années 40 avec une carte, une boussole , et une montre.
"Et papa dirait:" Super. Appelez une fois par semaine pour vous assurer que vous allez bien.’ Et c’était tout.
« On décollait, on suivait le ferry de Douvres à Calais, on se rendait compte qu'il allait à mi-chemin vers Ostende et on faisait une correction. Mais il y a une heure et demie de carburant dans ces avions, donc vous êtes souvent à court de carburant parce que vous ne pouviez pas trouver l'aérodrome, ou quoi que ce soit », songe-t-il un peu avec désinvolture.
« Cette fois-ci, nous avons atterri dans un champ du nord de la France.
"C'est quelques années après la mort de papa. J'avais en quelque sorte la mi-vingtaine, et nous avons atterri, et c'est illégal de faire ça en France. Si vous le faites en Amérique ou en Angleterre, vous achetez en quelque sorte une bouteille de whisky ou quelque chose pour le fermier. Mais tout est très bureaucratique alors nous avons atterri, et Giles a fait de l'auto-stop - avec une très belle fille, je dois dire - pour aller chercher du carburant. Je suis resté sur le terrain.
« Et ce type est sorti et nous a aidés, et nous avons fini par pousser l'avion dans sa grange. Pour faire court, nous avons fini par y rester trois jours car le temps était horrible. Il s'appelait Antoine Brémont.
Bremont, qui avait 78 ans à l'époque, a rappelé aux frères anglais leur père et a laissé une impression indélébile sur les deux. Il est décédé quelques années plus tard, mais pas avant d'avoir vu le premier prototype de sa montre-bracelet homonyme.
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Ce qui distingue Bremont de beaucoup d'autres, ce sont leurs partenariats uniques, qui ont contribué à propulser la perception publique de la marque, sans compromettre leur réputation.
«Je pense qu'une marque pour fonctionner, vous devez être authentique à vos racines. Et lorsque nous travaillons avec Jaguar, si vous prenez cela comme exemple, tout a été fait avec Ian Callum, qui est le concepteur en chef de Jaguar. Il est venu d'Aston Martin où il a conçu les DB7 et DB9 et Vanquish, puis il est venu chez Jaguar. Il s'agissait de relations, il aimait ce que nous faisions sur le plan personnel. Au niveau du produit.
"Je pense que vous devez vivre, vous devez respirer et vous devez faire ce que vous prêchez."
L'une des meilleures publicités que Bremont a reçues à ce jour est l'implication de Nick et Giles dans le premier film de Kingsman.Kingsman : Les Services Secrets.Le meilleur homme du réalisateur Michael Vaughn, Harry Hart (oui, le personnage de Colin Firth dans les films porte le nom d'un des amis de l'école de Vaughn) portait une Bremont, l'une des nombreuses de sa collection, et a conseillé son ami qui cherchait une marque de montre anglaise appropriée pour les rechercher.
« C'était assez surréaliste. J'étais en fait l'un des Kingsman, pour un moment de clin d'œil et vous le manqueriez, ce qui est assez amusant. Nous nous sommes assez fortement impliqués. C'était vraiment bien parce que Matthew Vaughn vient d'entrer dans la boutique.
«Et c'était la connexion britannique, ce qui est fantastique. C'était une évidence. Mais aussi le fait que nous faisions de la lutte contre le terrorisme.
Bremont, bien qu'encore une jeune entreprise par rapport à beaucoup dans la même veine, est la seule entreprise horlogère à avoir signé le pacte des forces armées, qui stipule l'engagement continu d'une entreprise envers les forces armées britanniques. Il s'agit d'un engagement qui couvre l'emploi des anciens combattants, "Vous pouvez imaginer qu'un démineur est en fait assez doué pour assembler des montres", plaisante Nick, ainsi que des engagements caritatifs avec des causes telles que The Invictus Games, Walking With The Wounded. , et l'Association RF.
« En signant, vous montrez que vous avez également un engagement à aller de l'avant. Il ne s'agit donc pas que du passé, il s'agit de l'avenir. Nous l'aimons assez », dit Nick avant d'avouer également que « cela s'intégrait assez bien dans une toute nouvelle gamme de montres ».
La collaboration la plus étrange, cependant, est peut-être celle que Bremont a faite avec le guitariste des Rolling Stones Ronnie Wood, un peintre accompli, qui a conçu le cadran d'une horloge pour Nick et Giles en 2012.
"C'est l'une des personnes les plus gentilles que vous rencontrerez jamais", dit Nick d'un ton neutre. « Il est comme un grand-père câlin.
"Giles et moi l'avons emmené à Monaco, et ce fut le week-end le plus surréaliste. Mais le mot « artiste » est conçu pour quelqu'un comme lui, c'est un véritable artiste, un musicien génial à cet égard. Il a des pièces dans sa maison pleines d'art. Sculptures et peintures à moitié faites.
"Nous lui avons été présentés et ce fut une année assez importante pour le Royaume-Uni, c'était un peu comme votre année 2000 ici avec les Jeux olympiques, alors nous avons dit:" Pourquoi ne ferions-nous pas cette belle horloge? "
"Tout, jusqu'à la plus petite vis, a été conçu et fabriqué au Royaume-Uni, et il a dit:" Super, j'adorerais le peindre. " Alors il a fait cette incroyable peinture avec des chevaux. "
Wood, un gitan du nord au sens le plus classique du terme, a une filiation évidente avec les chevaux, pour leurs liens forts avec les familles qui vivent au bord des canaux où il a grandi. Peut-être le plus fascinant, cependant, est que Nick déclare : « Ce qui est étonnant, c'est qu'il ne se teint pas les cheveux. Je jure. Il ne se teint pas les cheveux, c'est incroyable.
Si vous demandez à Nick quelle est la chose la plus importante que Bremont puisse faire en tant qu'entreprise, il vous dira fièrement, d'une manière très britannique, qu'il est temps que l'art de l'horlogerie revienne en Angleterre.
« Nous avons dirigé le monde », s'empresse-t-il de dire. « Le monde fixe le temps par Greenwich. Les chronomètres d'un navire ? Vous avez des tests de repère, vous avez des tests de Greenwich.
« Au tournant du siècle dernier, 60 % des horloges, montres de poche et autres objets du monde venaient du Royaume-Uni; 60 pour cent de l'innovation dans tout La montre mécanique est britannique, mais nous avons été assommés au cours de deux guerres mondiales, car si vous pouviez construire une montre, vous pourriez construire une arme à feu ou un avion. Et puis c'est mort.
« La dernière entreprise à fabriquer des montres en tout nombre était Smith’s dans les années 60. Et ils ont en quelque sorte été tués par la révolution du quartz.
La stratégie de Bremont jusqu'à présent les a vus devenir un favori parmi le personnel militaire, mais les montres militaires ne sont pas un nouveau concept. Lorsqu'on lui demande ce qui fait une montre militaire fantastique, Nick répond que tout est une question de lisibilité et de robustesse, citant à nouveau la conception et la construction du boîtier Trip-Tick de sa marque comme éléments clés. -« Je veux dire, le boîtier est un corps d'art, vous savez ? Il est sept fois plus résistant aux rayures que l'acier inoxydable normal. Si vous les regardez, vous pouvez lire l'heure assez rapidement, et cela, pour moi, est très, très important. Vous finissez par porter une montre que vous n'avez pas à regarder deux fois.
"Et je pense que c'est un truc militaire. Vous ne pouvez pas vendre à ces gens, c'est le truc. Vous ne pouvez pas aller dans une base aérienne militaire et coller une affiche, donc c'est vraiment du bouche à oreille. Il y a une toute nouvelle génération de militaires à la recherche de quelque chose de légèrement différent. Ils ne veulent pas avoir de montre à quartz, si vous êtes dans un briefing de la RAF, vous ne pouvez pas entrer avec une montre intelligente car c'est un appareil d'écoute, vous n'êtes pas autorisé.
« Il y a une place pour ces montres mécaniques, ce qui est fantastique. »
Enfin, je rappelle à Nick la définition du temps d'Einstein - "Tout ce que ma montre dit que c'est" - et lui demande s'il a sa propre opinion. Sa réponse n'est pas surprenante pour un homme qui a passé sa vie à naviguer, à voler et à conduire autour du monde, avec un comportement intrépide qui n'a pas pu être ébranlé par l'accident même qui lui a volé un membre de sa famille et l'a presque tué dans le traiter.
« Le temps est quelque chose que vous ne pouvez jamais récupérer. Je veux dire que c'est la chose la plus précieuse que nous ayons, n'est-ce pas ?
« Si jamais mes enfants disent : ‘Je m’ennuie’… c’est la pire chose que vous puissiez me dire. Parce que tu sais, ça disparaît si vite. Quand j'étais ici en 1990, je n'ai pas l'impression qu'il y a si longtemps. Ensuite, vous vous rendez compte que c'était il y a près de trois décennies. C'est assez effrayant.
Aussi effrayant que cela puisse être, le temps est quelque chose que les frères anglais ont maîtrisé, à plus d'un titre.
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